Interview de Guillaume LAUNAY, rédac' chef du service web à Libération
Qui êtes-vous ?
Je suis Guillaume Launay, directeur en chef du service web du quotidien Libération.
Comment êtes-vous arrivé à votre poste actuel ?
Après mon bac, j'ai fait Sciences Po à Bordeaux puis j'ai fait l'école de journalisme à Lille. J'ai effectué un stage à Libération en 1998 au service édition puis au quotidien l'Actu pendant 6 mois. En 1999, j'ai été embauché au service édition de Libération. Je suis ensuite devenu chef adjoint en rédaction. Je l’ai été pendant 7 ans. Pendant l'année 2011-2012 j'ai travaillé au service désintox qui
consiste à vérifier les différentes sources d'informations et à les démentir s'il y a une erreur. Et enfin, depuis juillet 2012 je suis devenu responsable en chef de la rubrique France sur le web.
Comment s'organise le personnel du journal et en quoi consiste votre travail ?
Je travaille avec les 3 ou 4 rédacteurs du web toute la journée (environ de 9h à 19h30). On décide des articles que l'on va écrire et on réfléchit quand on va les mettre sur le site. Je fais aussi des réunions avec les rédac' chefs du journal pour voir quels articles devraient être postés plutôt sur le site que sur le journal et vice-versa... Il y a aussi les réunions avec les rédacteurs du web pour décider de qui fait quel article. Je m'occupe aussi de re-vérifier les sources quand il y a de grands événements à couvrir.
Les inconvénients et les avantages de votre métier ?
Pour moi, c'est un métier qui me passionne énormément. Il y a toujours du changement, on travaille en équipe, on rencontre des personnes très variées... Quand il y a de grands événements cela donne un grand coup de stress. Il y a beaucoup de choses a re-vérifier pour rester dans le vrai. On travaille en général avec 10 informateurs qui sont sur place si l'évènement est situé loin de nous. Ensuite, c'est sûr que le métier de journaliste est un métier envahissant. On travaille souvent tard, on ramène le travail chez soi, ce qui fait que ça peut être compliqué quand on a une vie de famille. On a du mal à débrancher, à faire une pause. Il y a aussi toujours beaucoup à faire. Le rythme effréné peu devenir vraiment une source de stress permanent.
Est-ce que vous avez eu du mal à renter dans un grand quotidien comme le journal Libération ?
A vrai dire, j'ai eu de la chance. A mon époque, quand je suis rentré à Libération, il avait beaucoup d'argent grâce à la publicité et on embauchait donc plus facilement. Les stages que j'ai effectués là-bas m'ont aussi aidé pour rentrer dans l'entreprise. J’'ai aussi pu intégrer le journal qui correspondait à mes envies de travail, à ce que je voulais écrire et faire.
Interview: Claire BRENIER & Audrey LEBHERTZ
Rédaction de l'article: Audrey LEBHERTZ & Emilie MIOQUE
Photo: Manon SOULAT